Le combat pour l’autosuffisance et la sécurité alimentaire, est l’un des principaux chevaux de bataille des autorités gabonaises. De nombreuses réformes ont vu jour dans le cade de ce chantier, mais les résultats n’ont le plus souvent, pas été au rendez-vous.
Loin d’abdiquer, le gouvernement, avec l’appui de partenaires au développement, vient de lancer une nouvelle initiative. Il s’agit du Pacte agricole. Il a pour objectif de transformer l’agriculture en un secteur orienté vers les affaires et commercialement viable, capable de garantir l’autosuffisance alimentaire et de mettre fin à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition.
Pour atteindre les objectifs, le projet s’appuiera sur trois actions prioritaires : la mobilisation d’investissements plus importants, plus nombreux et de meilleure qualité, la transformation des chaînes de valeur entières et la transformation facilitée par le secteur public, mais dirigée par le secteur privé.
Pour ce faire, le pays prévoit d’augmenter sa surface agricole de 100 000 hectares d’ici à 2025. Cela, dans le but d’atteindre une production supplémentaire de 46 438 tonnes de banane plantain, 23 000 de tonnes de riz et 44 000 tonnes de manioc.
Autrement dit, à travers la mise en œuvre du pacte, le Gabon s’engage à atteindre ces objectifs de production et arriver à l’autosuffisance, générant des progrès significatifs vers l’élimination de la pauvreté, de la faim et de la malnutrition en Afrique
Engagement de financement et partenariats
Pour l’initiative, le pays mobilisera 711 millions de dollars américains (426 milliards de FCFA) pour la mise en œuvre du dit pacte, notamment à travers : 250 millions de dollars (150 milliards de FCFA) au titre des dépenses d’investissement sur fonds propres, y compris les contributions des bailleurs de fonds. 83 millions de dollars (environ 50 milliards de FCFA) de financement public, assuré en partie sur le budget de l’État et enfin 276 millions de dollars (environ 166 milliards de FCFA) seront à la charge du secteur privé.
Afin de parvenir à un approvisionnement en produits alimentaires et agricoles et d’obtenir des résultats à grande échelle pour atteindre les objectifs fixés par le Pacte agricole, le gouvernement préconise la création d’un Conseil présidentiel de haut niveau. En tant qu’instance hiérarchique de niveau politique supérieur et techniquement reconnu, il garantira la cohérence du Pacte et son arrimage avec la vision du Plan « Gabon émergent 2025 ».
Sa coordination sera assurée par le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage (MAEPG). Le Secrétariat général dudit ministère sera l’organe d’exécution. Le comité de pilotage, déjà en place pour le suivi du programme GRAINE, assurera quant à lui, sa bonne exécution. Au niveau provincial, les Comités de coordination technique (CCTP) créés pour le PAPG 2 et présidés par les gouverneurs des provinces, assureront la supervision des activités du pacte.