Le temps des semis. C’est le moins que l’on puise dire, avec la signature ce 1er février 2023, du contrat d’aménagement de la première Zone agricole à forte productivité (ZAP) d’Andem entre le gouvernement et l’investisseur AOM Global SA. Cette cérémonie a été présidée par le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, en présence de l’ambassadeur de l’Inde au Gabon avec résidence à Kinshasa,
Ce projet d’aménagement de la première ZAP d’Andem est réparti en deux phases. La mise en valeur de la première prévoit la culture des spéculations de maïs, soja, banane, manioc, pour une superficie de 1000 hectares cédés à AOM Global SA, sur les 20.000. Cette phase concerne également sur la construction du site administratif, un centre de formation, des zones de stockage ainsi que celles de commercialisation et les logements sociaux.
Le budget alloué à cette étape est estimé entre 25 et 30 milliards de FCFA. Selon le gouvernement, ce projet participe au développement de l’économie gabonaise par des investissements dans les secteurs agricoles et agro-industriel avec 1000 emplois créés en phase construction et 2500 emplois en phase de développement agricole
Pour le ministre de la Promotion des investissements, Hugues Mbadinga Madiya, cette concrétisation s’inscrit dans un agenda encore plus large qui a été tissé à l’époque avec la visite du vice-président indien au Gabon. « Après cette visite, nous avons procédé à des visites en Inde qui ont permis de définir un agenda qui contenait la mise en place des projets », a affirmé Hugues Mbadinga Madiya.
La conclusion de cet accord de partenariat fait également suite à la signature, entre le gouvernement gabonais avec le groupe indien OAM International le 20 juillet 2022 par le ministre gabonais de la Promotion des investissements, en marge de la 17e édition du Conclave Inde-Afrique tenu les 19 et 20 juillet derniers à New Delhi, en Inde.
Cette signature charrie de nombreuses attentes. Elle devrait ainsi permettre de valoriser cette zone à forte productivité agricole, explique-t-on au ministère de la Promotion des investissements. tout en signalant que l’implémentation de cet accord contribuera également à « créer des emplois directs et indirects, mais aussi de réduire les importations à plus 50 % ».
La mise en place de cette première zone agricole marque la concrétisation de la parole du président Ali Bongo, qui entend faire du Gabon, un pays autosuffisant alimentaire et un exportateur de produits agricoles. « Il y a vraiment un double enjeu et un double gain là-dessus. Non seulement sur le plan national, réussir ce qu’on appelle la sécurité alimentaire, mais également faire du Gabon un exportateur sous peu. Donc, c’est vraiment bénéfique pour notre pays », a quant à lui, déclaré le ministre de l’Agriculture, Charles Mve Ella.
Selon le Premier ministre, « le Gabon a l’ambition de réduire progressivement ses importations agricoles. Car, « nous dépendons aujourd’hui presque exclusivement de l’importation des produits agricoles et des denrées alimentaires. Nous dépensons entre 450 et 500 milliards de FCFA chaque année en importation de produits agricoles. Et nous encourageons donc cette signature surtout la mise en œuvre de cette politique qui a consisté à identifier des zones agricoles à fortes productivités et tout l’accompagnement qui est autour et que l’État gabonais met en place », a-t-il déclaré.
L’ANPI-Gabon, en tant que garant de la promotion des investissements au Gabon, a suivi le projet à chaque étape de son évolution en collaboration avec le groupe indien AOM International.
Pour rappel, la zone agricole à forte productivité d’Andem fait partie des zones créées en 2020 par le gouvernement. Elles ont pour objectif de développer l’agriculture, sur la base d’un foncier organisé autour des bassins de production à travers le pays. Il s’agit des terres cadastrées disponibles pour promouvoir l’agriculture.