Libreville, la capitale gabonaise a servi de cadre au Conseil des ministres en charge du secteur des assurances des Etats membres de la Conférence interafricaine des marches d’assurances (CIMA), le 20 décembre dernier.
Cette rencontre a été présidée par Hervé Ndoba, ministre des Finances et du Budget de la République Centrafricaine, par ailleurs président dudit Conseil des ministres. A l’occasion, les participants ont planché sur plusieurs dossiers, dont celui relatif au budget de cette institution, à en croire le communiqué final ayant sanctionné les travaux. Lequel renseigne également, les ministres ont pris acte de l’état d’exécution des décisions de leurs précédentes réunions.
A titre d’exemple, poursuit ledit communiqué, ils ont également pris connaissance et approuvé le compte rendu de la réunion du Comité des experts qui s’est tenue du 05 au 15 décembre 2022 à Libreville en République gabonaise. Dans ce cadre, le Conseil a pris acte du rapport d’activités du Secrétaire général au 30 septembre 2022, ainsi que celui portant sur les activités de la Commission régionale de contrôle des assurances (CRCA) pour la même période. Dans ce droit fil, le programme d’actions du Secrétaire général de la CIMA au titre de l’exercice 2023 a aussi été approuvé.
S’agissant des budgets de la CIMA et de l’Institut international des assurances (IIA) de Yaoundé, ils ont été arrêtés en recettes et en dépenses respectivement à la somme de 4 324 326 524 FCFA, en augmentation de 7,61 % par rapport à l’exercice 2022 et à la somme de 1 686 164 700 FCFA en augmentation de 2,89 % par rapport à l’exercice 2022.
Au cours de ces travaux, les ministres ont rejeté le recours introduit par le cabinet « Société d’expertise comptable et de conseil » (SECC) de Côte d’Ivoire en annulation de la décision n°012/D/CIMA/CRCA/PDT/2022 prise par la Commission Régionale de Contrôle des Assurances (CRCA), portant interdiction au cabinet SECC d’exercer pendant deux ans tout mandat de commissariat aux comptes auprès des entreprises d’assurances et de réassurances en zone CIMA.
Mamadou Moustapha Ba succède à Hervé Ndoba
Ce Conseil était également l’occasion pour Hervé Ndoba de rendre son tablier en tant que président. Dans cadre, le Conseil n’a pas manqué de lui adresser ses félicitations pour la qualité des services rendus et des résultats enregistrés au cours de son mandat. Avant de souhaiter du succès au à son successeur, Mamadou Moustapha Ba, le ministre des finances et du Budget en charge des Assurances de la République du Sénégal qui prend le relais de la présidence.
Il convient également de noter que ce Conseil des ministres se tenait dans la mouvance de la célébration du trentenaire de la CIMA à Libreville. Il est l’organe directeur de la CIMA. Il assure la réalisation des objectifs du présent Traité créant cette institution.
Et pour la bonne gouverne, la CIMA est un instrument né de la volonté des chefs d’État et de gouvernement de 14 pays d’Afrique de l’Ouest et du centre (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Congo, Comores, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée équatoriale, Mali, Niger, Sénégal, Tchad et Togo) signataires du Traité CIMA du 10 juillet 1992 à Yaoundé au Cameroun. de créer un cadre devant contribuer à l’essor des marchés nationaux d’assurance à travers une politique d’harmonisation et d’unification des dispositions législatives et règlementaires.
En terme de bilan, l’institution en trois décennies a réalisé l’opérationnalisation d’un marché intégré des assurances qui a facilité l’émergence de groupes assurantiels et de professionnels qualifiés tant au niveau des entreprises que des administrations publiques.
Autre laurier de taille, le contrôle et l’assainissement des compagnies d’assurances et de réassurances qu’elle a opérées ont de ce fait, contribué d’une part, à l’amélioration de la solvabilité des compagnies d’assurances et de la collecte des primes, et d’autre part, à l’affermissement de la qualité des portefeuilles d’investissements de la couverture des risques et d’une sinistralité maitrisée.