Pour cette date anniversaire, l’institution a mis les petits plats dans les grands. En effet, l’évènement est placé sous le haut patronage du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba. Il réunit de nombreuses personnalités de la finance et des assurances, parmi lesquels, les ministres des pays membres de l’organisation.
Au regard des indicateurs, cette célébration vaut tout son pesant d’or. Car, au moment où la plupart des organisations continentales éprouvent toues les peines du monde à exister, la CIMA au contraire, confirme tout le bien que l’on peut penser d’elle. En effet, elle confirme l’exemplarité en matière d’intégration, de la régulation et de la supervision de l’industrie des assurances.
Regroupant 14 pays de l’Afrique de l’Ouest et du centre, signataires du traité CIMA du 10 juillet 1992 à Yaoundé au Cameroun, l’institution a vu le jour sous la volonté des chefs d’Etat et de gouvernement de ces pays, de créer un cadre devant contribuer efficacement à l’essor des marchés nationaux d’assurances. Cela, à travers une politique d’harmonisation et d’unification des dispositions législatives et réglementaires.
De nombreux lauriers
La Conférence international des marches des marchés d’assurances peut bien se gargariser d’un bilan élogieux sans risque de se tromper. Car, en trois décennies, elle a réalisé l’opérationnalisation d’un marché intégré des assurances qui qui a facilité l’émergence de groupes assurantiels et de professionnels qualifiés tant au niveau des entreprises que des administrations publiques.
En outre, le contrôle et l’assainissement des compagnies d’assurances et de réassurances qu’elle a opérées ont de ce fait, contribuer d’une part, à l’amélioration de la solvabilité des compagnies d’assurances et de la collecte des primes ; et d’autres part, à l’affermissement de la qualité des portefeuilles d’investissements de la couverture des risques et d’une sinistralité maitrisée.
Le Secrétaire général, Blaise Abel Ezo’o Engolo revient sur un parcours bien glorieux. « En 30 ans d’existence, la CIMA s’est employée à être un exemple d’intégration et d’union africaine pour une bonne régulation et supervision de l’industrie des assurances. Cette institution rend possible le partage de bonnes pratiques entre 14 Etats membres d’Afrique centrale et de l’Ouest et a permis au secteur des assurances d’enregistrer des progrès significatifs sur le continent en particulier en cette période de crise économique multiforme. Le taux annuel de croissance pour 2021 s’établit en effet à 8,5% et les placements réalisés par les assureurs dans les économies des Etats membres se chiffrent à 2746 milliards de FCFA au cours de la période sous revue », indique-t-il.
Sur cette lancée, Hervé Ndoba, le président du Conseil des ministres des assurances, résume quant à lui, le trentenaire de la CIMA en une quartique. Selon lui, la CIMA c’est d’abord 30 ans de préservation des intérêts des assurés et bénéficiaires de contrats d’assurances. C’est également 30 ans de coopération pour la promotion et le développement de l’industrie de l’assurance. La CIMA, c’est en outre, 30 ans de contrôle et d‘assainissement des compagnies d’assurances et de réassurance. C’est enfin, 30 ans d’encadrement réglementaire consigné dans le Code des assurances et les textes subséquents.