Selon Antonio Pedro, l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est assimilable au Plan Marshall de l’Afrique. Cela, dans ce sens qu’elle assurera le fonctionnement transparent de nouvelles voies en matière de commerce et d’investissements sur le continent et sur le marché mondial.
Pour ce faire, poursuit-il, « Cela nous oblige à redéfinir quelle est notre proposition de valeur, quel est le rôle stratégique de la CEA sur le continent ? ». Précisant au passage que le rôle de la CEA doit évoluer à mesure que les défis se multiplient et qu’elle peut proposer des solutions pour aider l’Afrique et ses États membres à atteindre les Objectifs de développement durable et l’Agenda 2063.
Dans cette dynamique, le Secrétaire exécutif de la CEA fait remarquer que la complexité et le dynamisme des opportunités et des défis auxquels le continent est confronté présentent un défi supplémentaire pour les décideurs chargés de formuler des stratégies et des politiques qui traitent efficacement des problèmes interconnectés et interdépendants.
« Nous devons reconnaître que les demandes des continents deviennent de plus en plus complexes et nécessiteront de nouvelles compétences et formes de partenariat », indique-t-il, en appelant à la création d’une CEA qui s’adapte aux besoins.
Avant de rappeler que les cinq axes de changement (UN 2.0 Quintet for Change) soulignent la nécessité d’un changement de paradigme dans les façons de faire pour pouvoir répondre aux besoins de nos clients au 21ème siècle, dit-il, notant que la valeur des programmes de réflexion et de prospective futurs en tant qu’outils de planification à long terme dans l’élaboration de politiques stratégiques, sont devenus essentiels, en particulier dans le contexte du développement des États membres de la CEA.
« Nous devons être conscients du dynamisme du paysage financier provoqué par la libéralisation financière, les changements technologiques et l’innovation du marché, qui nécessitent un nouvel ensemble de compétences au-delà de la modélisation macroéconomique traditionnelle », fait remarquer le Secrétaire exécutif, ajoutant que : « Nous devons adopter une pensée innovante et perturbatrice pour fournir des solutions pratiques aux défis de la vie réelle qui affectent nos États membres aujourd’hui et à l’avenir ».
Pour terminer, M. Pedro souligne enfin que la CEA est consciente des questions transversales qui nécessitent une interdépendance et une responsabilité collective pour en avoir discuté dans le cadre de la réunion en cours sur la responsabilité et le rendement des programmes.
À propos de la CEA
Créée en 1958 par le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies, la CEA est l’une des cinq commissions régionales de l’Institution et a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses États membres, d’encourager l’intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique.
Composée de 54 États membres, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) joue un double rôle en tant qu’organisme régional de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et en tant que partie intégrante du paysage institutionnel régional en Afrique.