De 2028 à 2022, l’Afrique centrale a bénéficié de 10 FASEP pour une enveloppe globale de six millions d’euros alloués sous forme de dons du Trésor français, renseigne le Service économique régional pour l’Afrique centrale.
Dans son rapport, l’institution française note la faiblesse de la quote-part réservée à l’Afrique centrale. En effet, sur les 78,8 millions d’euros de subvention octroyés à des projets sur le continent africain au cours des cinq dernières années, 8% seulement ont bénéficié à la sous-région.
Par pays, le rapport indique que le Cameroun à lui seul, a capté 82 % du montant alloué à la sous-région, à travers huit projets. Et qu’un financement a également été accordé au Tchad ainsi qu’au au Gabon. Le secteur le plus représenté est celui de l’environnement (amélioration de la qualité de l’air traitement et valorisation des déchets), suivie de l’énergie (solaire, barrage hydroélectrique) et du secteur agricole.
Grâce à ces financements, plusieurs entreprises françaises, des PME (Cybeletech, Arval, Sanisphère, Entech, Des Villes et des hommes, Hydroneo) ont pu démontrer leur savoir-faire dans ces pays.
Le déploiement des projets a été freiné dans la zone par la pandémie du Covid qui a réduit les déplacements des équipes et ralenti l’envoie de matériel. Ces projets sont également parfois impactés par une difficile appropriation des bénéficiaires locaux, des blocages fiscaux et douaniers (exonération des droits et taxes sur l’importation du matériel) et le manque de coordination des acteurs publics concernés par les projets (cas où le projet fait intervenir plusieurs ministères), etc.
Pour rappel, le Fonds d’études et d’aide au secteur privé est une subvention (ou plus rarement une avance remboursable) pour financer des études de faisabilité ou la démonstration de technologies vertes ou innovantes.
Dispositif de soutien à international des entreprises, il permet à la société porteuse de projets d’acquérir une référence dans le pays partenaire et de se positionner sur des grands projets d’infrastructures.