C’est avec satisfaction que le ministre des Eaux et Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan climat et du Plan d’affectation des terres, Prof. Lee White a découvert l’efficacité de la clôture électrique, ce 31 octobre 2022, dans la localité de Kasamabika. C’était en marge d’un déplacement au Parc national de la Lopé (Ogooué-Ivindo), renseigne le service de communication du ministère.
A l’occasion, le membre du gouvernement est allé s’enquérir du bon fonctionnement de cette clôture électrique, la première à avoir été installée dans le pays en 2016. En effet, le dispositif installé en 2016 fait ses preuves dans la lutte contre les pachydermes.
Sur son efficacité, tout le monde s’emble s’accorder, à commencer par le chef du village, Jacqueline Nyani. Selon elle, « la construction de ladite clôture d’un périmètre de près de 4 kilomètres sur 58 hectares a permis d’éloigner les éléphants des cultures », a-t-elle déclaré. Avant de remercier les plus hautes autorités du pays pour cet engagement. « Il n’y a plus d’éléphants, on dort maintenant bien au village et on ne vit plus en brousse. Je remercie le président de la République, Son excellence Ali Bongo Ondimba, grâce à qui cela est possible aujourd’hui », fait-elle savoir.
Il convient de noter que le programme ‘’Fil et Faune’’, a été initié par le chef de l’État, Ali Bongo en 2016. Il est mis en œuvre exécuté par l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). Il consiste à installer des clôtures électriques dans les zones les plus impactées par le conflit homme-éléphant et permet la sécurisation des plantations des populations locales.
Dans ses efforts de juguler ce fléau qui menace la sécurité alimentaire et le bien-être des populations, le gouvernement a signé en mai dernier, un partenariat avec l’ONG kényane, Space for Giants pour mettre en œuvre la stratégie nationale de coexistence entre l’homme et l’éléphant. Lequel partenariat se résume en un accompagnement technique et une formation dans la construction et la gestion de clôtures électriques, ainsi que la promotion des investissements dans la conservation et la préservation de la faune.
Il faut également admettre que le choix de n’est pas fortuit. Selon des sources concordantes, depuis 2016, inspiré par les méthodes kényanes, le Gabon a lancé le Plan national de gestion du conflit homme-faune. Celui-ci consiste à construire des barrages électriques autour des 11 parcs nationaux dont la présence est souvent mise en avant pour expliquer l’exacerbation du conflit homme-faune dans le pays.
Pour rappel, au Gabon, depuis de nombreuses années, le conflit homme-faune prend des proportions inquiétantes. Les plantations des communautés villageoises sont régulièrement ravagées par des éléphants, et certains villages enregistrent des incursions récurrentes de ces pachydermes. Le gouvernement avec la collaboration des organismes internationaux et certaines organisations de la société civile a entrepris de trouver des solutions pour gérer cette question.
Pour ce faire, le gouvernement avec la collaboration des organismes internationaux et certaines organisations de la société civile a entrepris de trouver des solutions pour gérer cette question. Au titre de ces contributeurs, la Banque mondiale a mis un budget de 9,5 millions de dollars à la disposition du Gabon. Cela, dans le but d’explorer des stratégies et des innovations visant à réduire les conflits humains-espèces sauvages.
Dans ses propres efforts, l’État a lui-même inscrit pour la première fois une ligne budgétaire dans la loi des finances 2020 destinée à ce conflit. Dans la loi de finances 2021, un montant de 1,6 milliard de FCFA a été budgétisé pour la gestion des conflits hommes-éléphants.