Le projet de Zones agricoles à forte productivité dont les conventions ont été paraphées le 15 décembre 2020 pour son démarrage effectif, est entré dans sa phase de matérialisation.
En effet, plusieurs parcelles de terre situées à Kango dans la province de l’Estuaire vont être affectées à 191 exploitants agricoles. C’est ce renseigne la séance de travail tenue ce 4 octobre entre le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Charles Mve Ellah, et les techniciens dudit ministère chargés du projet ZAP.
Les bénéficiaires de ces parcelles se recrutent parmi les exploitants individuels (154), les coopératives agricoles au nombre de 25, les petites et moyennes entreprises agricoles (1), le génie militaire (1), et la zone administrative (1). Les terres qui leur ont été affectées sont des parcelles sécurisées et cadastrées dont les superficies n’ont pas été dévoilées par le ministère de l’Agriculture.
Sur ces terres, les bénéficiaires vont développer des activités agricoles devant permettre au Gabon de réduire sa dépendance alimentaire de l’extérieur. Car, avec ce projet, le Gabon souhaite à l’horizon 2025 produire localement plus de 50 % de la consommation alimentaire du pays. Ce qui lui permettra d’accroître la part de l’agriculture dans le produit intérieur brut du pays. Ce secteur représente actuellement moins de 10 % du PIB.
Avant ces bénéficiaires, 600 parcelles dont les superficies vont de 1 à 1000 hectares, avaient déjà été attribuées dans cinq localités du pays aux exploitants agricoles. Notamment à Kango et à Andem dans la province de l’Estuaire, à Idemba et à Mboukou dans la Ngounié et à Bifoun-Abanga dans le Moyen Ogooué. Ces cinq Zones agricoles à forte productivité créées le 13 octobre 2020, représentent un total de 75 000 hectares de terres disponibles.
Il convient de noter que ce projet initié par le président de la République, Ali Bongo vise deux principaux objectifs : garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle du Gabon et valoriser le potentiel agricole. Il s’agit ici de développer l’agriculture sur la base d’un foncier organisé autour de bassins de production.