Evoluant dans un environnement marque notamment par la reprise économique de ses principaux partenaires, particulièrement la Chine, le démarrage des campagnes de vaccination et le lancement des projets d’investissement du Plan d’accélération de la transformation (PAT), la production réelle a amorce un redressement en 2021 avec une progression de 1,5%.
D’après les données compilées de la DGEPF, cette reprise a été soutenue par !’accélération du secteur hors pétrole (+2,5%), en dépit d’une dégradation de la production (-6,7% contre -1,2% en 2020). L’analyse des sources de croissance du point de vue de l’offre révèle que tous les secteurs ont enregistré des performances positives.
En effet, les secteurs secondaire et tertiaire se sont améliorés respectivement de 8,2% (après -6,5% en 2020) et de 1,8% (après -4,1% en 2020) tandis que le secteur primaire a ralenti pour afficher un taux de croissance de +2,3% (après +3,8% en 2020).
Cette décélération du secteur primaire est d’abord imputable aux contreperformances dans la branche pétrolière (-6,7%) dues au respect des quotas fixés par l’OPEP+ et au vieillissement des champs matures. Elle procède ensuite du ralentissement de l’activité dans la branche minière qui a progressé de 12,8% après +25,1% en 2020.
Le secteur primaire a néanmoins été porte par la branche agricole (+9,0%) notamment !’agriculture de rente, avec le relèvement de la production d’huile de palme de 52,6% à 107 336 millions de tonnes. II a également été tiré par !’exploitation forestière (+21,3% après 1,1% en 2020) qui a profité de la fermeté de la demande des industries locales de transformation du bois et de l’allègement des mesures sanitaires.
La reprise du secteur secondaire provient de la bonne tenue de l’industrie du bois (+34,5%). Cela, en lien avec !’amélioration de l’approvisionnement des usines en grumes et le regain de la demande locale et internationale (notamment chinoise et européenne).
De même, l’amélioration de l’activité des BTP (+18,1%) a contribué à la dynamique de ce secteur, grâce essentiellement aux travaux de construction de la Transgabonais, a la poursuite de la réhabilitation du chemin de fer et à la mise en œuvre du projet d’adduction d’eau.
Le redémarrage des activités du secteur tertiaire découle surtout de la bonne orientation de la branche transport et télécommunications (+4,4%) et de la branche des services (+1,7% contre -14,8% en 2020).
Du point de vue des emplois, !’orientation de l’activité économique tient aussi bien de la demande intérieure (+4,2%) que de la demande extérieure (+2,0%).
Dans le détail, la progression de la demande intérieure (+4,2% après -8,7% en 2020) découle de !’évolution de l’investissement prive (+9,8%) aussi bien pétrolier que hors pétrole et, dans une moindre mesure, de l’investissement public (+1,7%).
Par contre, la consommation totale a baissé de 0,2% en relation avec la consommation privée (-1,4%), malgré l’accroissement de la consommation publique (+3,2%).
Tandis que l’accroissement de la demande extérieure est expliqué entre autres par celle des exportations hors pétrole (+12,5%), notamment des mines (+10,7%), des rentes (+12,3%) et des bois scies (+15,9%), combinée a un recul des importations des biens (-2,4%). Quant au repli des importations, il s’explique principalement par la baisse des commandes en biens d’équipement (-18,7%).