C’est un geste héroïque aux relents de confession que l’ancien député Alain Simplice BOUNGOUERES a posé le mercredi 12 juin 2024. L’ancien élu du parti déchu, le Parti Démocratique gabonais (PDG) agissant en qualité de ‘’citoyen ordinaire’’, a tenu à demander pardon au peuple gabonais. Une démarche selon lui, « qui s’inscrit inéluctablement dans un élan de prise de conscience et de patriotisme né du coup de libération du 30 août 2023, œuvre de nos vaillants soldats des forces de défense et de sécurité. Un coup de libération dont l’intervention divine a évité toute effusion de sang pour préserver la paix et notre vivre-ensemble ». Et d’ajouter, « Oui, je reconnais avoir été solidaire à un parti politique auquel j’ai appartenu (le PDG) qui avait fait de moi député 12 ans durant ».
Alain Simplice BOUNGOUERES a également tout le monde au cours de cette déclaration. A la surprise générale, il procédé à la remise d’un chèque de 12 millions de FCFA, fruit de son patrimoine personnel, libellé à l’ordre du Trésor public, équivalent à ses 12 années de présence au Parlement, soit un million par année de mandature. Mais non sans préciser qu’avec son statut d’ancien député, bien que « n’ayant jamais géré les finances publiques, je suis conscient que la position que j’occupais m’avait fourni des faveurs au détriment d’autres gabonais aussi méritants, j’ai décidé devant mon conseil et sur le regard de la presse nationale et internationale, avec l’accord des miens et celui de mes ancêtres du Gabon ».
Par ailleurs, M. Boungoueres a fait la promesse de ne plus être à l’avenir, « spectateur de la gabegie, mais acteur du développement de notre pays, au service de l’intérêt général ». Avant de lancer une invite à ses ‘’frères et sœurs’’ du Gabon et des communautés amies à puiser constamment dans la parole de Dieu « qui nous recommande, sinon exige de demander pardon afin de recevoir sa miséricorde. En effet, si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste de nous les pardonner et nous purifier de toute iniquité », se référant au premier livre de l’Apôtre Jean, chapitre 1, verset 9.