Fort de cette posture, l’État gabonais peut améliorer et aménager ces concessions et ces espaces afin de les rendre facilement exploitables, ou en les morcelant sous forme de titres fonciers. Il est toutefois déplorable de constater qu’aujourd’hui, certains de ces espaces faisant partie du domaine public, sont parfois occupés de manière anarchique et illégale, par des populations qui les exploitent pour l’agriculture, le pâturage, l’hébergement. Sauf que ces dernières ne se rapprochent pas le plus souvent de l’administration pour obtenir un statut d’occupant légal.
Tel est le cas de la Coopérative agricole des agriculteurs et éleveurs d’Igoumié (SCOOPS CAEE) qui, depuis 12 ans, occupe illégalement – sans titres fonciers – un domaine au titre foncier numéro 21036, sur lequel, l’État est prêt à favoriser la mise en œuvre des projets de construction de logements sociaux et parcelles constructibles en faveur des populations.
Ce projet salutaire est confectionné en partenariat avec « la SCI les Résidences pour tous« , dont ses gestionnaires sont les acteurs de l’État, des promoteurs immobiliers à qui, il a été concédé le pouvoir de viabiliser les terrains et de déguerpir les occupants illégaux, pour l’intérêt général, non sans indemniser ces squatteurs au regard de leurs investissements agricoles sur les lieux. Certains de ces occupants irréguliers ont d’ores et déjà commencé à percevoir leurs enveloppes.
Il est toutefois regrettable de constater que l’une des membres de la Coopérative agricole des agriculteurs et éleveurs d’Igoumié (SCOOPS CAEE), la nommée Prisisa Nzoungou s’illustre par un refus de quitter les lieux, tout en vilipendant sur les réseaux sociaux et certains médias, les gestionnaires de « la SCI les Résidences pour tous’’ alors qu’elle avait récemment été reçue avec quelques membres de son organisation associative par l’actuel ministre de l’habitat, qui leurs avait signifié que le site dont ils réclament appartient bel et bien à l’État qui entend réaliser un projet bénéfique à l’endroit des Gabonais et Gabonaises.
Par ailleurs, lors de notre enquête, la majorité des occupants déguerpis interrogé sur le site d’Igoumié soutiennent avec force que tout le monde n’a pas de titres fonciers délivrés par les autorités compétentes. Ces occupants illégaux affirment en outre qu’ils avaient été sensibilisés avant l’opération de déguerpissement. Sauf Mme Prisca Nzoungou qui refuse de se soumettre à cette procédure, tout en tentant d’instrumentaliser le groupe, a confié un des déguerpis, qui par ailleurs, préconise que tout le monde puisse être indemnisé. Il convient enfin de rappeler que la quasi-totalité des membres de cette coopérative agricole a invité Prisca Nzoungou au bon sens, en l’invitant à se soumettre à la décision des pouvoirs publics.