Les contours du projet de loi déterminant les ressources et les charges de l’Etat gabonais pour l’année 2024 sont désormais connus. Ils ont été présentés ce 06 décembre 2024, au cours du Conseil des ministres présidé par le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition, président de la République et chef de l’Etat.
Ce projet de budget, indique-t-on, « formalise les très hautes instructions du président de la Transition, relatives à la refonte des institutions, à l’amélioration des conditions de vie des populations et traduit également le respect de nos engagements envers nos partenaires techniques et financiers ».
Les principaux objectifs poursuivis par le Projet de Loi de Finances (PLF) 2024 concernent principalement le soutien au développement de l’activité économique. Il s’agit notamment de la relance de nombreux projets d’investissement à l’arrêt ; la consolidation des acquis sociaux, avec l’octroi de nombreuses aides sociales.
A cela s’ajoutent, l’accroissement des recrutements des agents publics et la régularisation des situations administratives ; l’optimisation des recettes, par le biais de l’élargissement de l’assiette fiscale et l’informatisation accrue et le renforcement des contrôles des contreparties liées aux dépenses fiscales.
Par ailleurs, les principales hypothèses sur lesquelles repose le cadrage macroéconomique et budgétaire 2024 ont également été indiqués. Il s’agit d’une production pétrolière à 80,3 millions de barils contre 80,2 arrêtée en 2023 ; d’un prix du baril de pétrole gabonais à 72 dollars, en baisse de 4% par rapport à la loi de finances 2023 ; d’une production de manganèse à 10,0 millions de tonnes, en diminution de 7,5% par rapport aux prévisions 2023 ; d’un prix de vente du manganèse à 176,5 dollars la tonne, en augmentation de 9,6% ; d’une production de bois débité qui devrait se situer à 1,35 million de m3 , en baisse de 20,3% et enfin d’un taux de change du dollar américain à 593,6 FCFA, en baisse de 0,1%.
Autrement dit, le projet de budget de l’État pour l’année 2024 est équilibré, en recettes et en dépenses, à 4.162 milliards FCFA, contre 3.602,3 milliards FCFA, soit une hausse de 559,7 milliards FCFA.
De manière détailspécifique, les recettes budgétaires nettes des affectations aux tiers, qui comprennent les recettes du budget général et celles des comptes spéciaux, sont évaluées à 2.729,7 milliards FCFA, contre 2.345,2 milliards FCFA arrêtées dans la loi de finances 2023, soit une hausse de 384,5 milliards FCFA dont 233,4 milliards FCFA attribués aux recettes fiscales.
Tandis que les recettes affectées aux tiers, constituées des prélèvements au profit des collectivités locales (29.336.735.333 FCFA), des organismes internationaux (13.708.717.389 FCFA) et des établissements publics (62.190.644.511 FCFA) s’établiraient à 105,2 milliards FCFA contre 104,2 milliards FCFA en 2023, soit une augmentation de 1,0 milliard FCFA.
Quant aux ressources de trésorerie et de financement, elles se chiffreraient à 1.327,1 milliards FCFA contre 1.152,9 milliards FCFA arrêtées dans la loi de finances 2023, soit un accroissement de 174,2 milliards FCFA, imputable au recours à l’émission de titres publics pour un montant total de 1.048,1 milliards FCFA.
Les dépenses budgétaires, nettes des prélèvements au profit des tiers (105,2 milliards FCFA), se chiffrent à 2.568,8 milliards FCFA ; elles sont en hausse de 444,3 milliards FCFA par rapport au budget 2023. Elles comprennent les dépenses du budget général évaluées à 2.331,2 milliards FCFA et celles des comptes spéciaux arrêtées à 237,7 milliards FCFA.
Enfin, les charges de financement et de trésorerie, en hausse de 8,3%, se chiffreraient à 1.487,9 milliards FCFA contre 1.373,6 milliards FCFA dans la loi de finances 2023. L’essentiel de ces charges est consacré à l’amortissement de la dette, soit 1.464,1 milliards FCFA dont 836,5 milliards FCFA pour la dette extérieure.