Au moment où les esprits sont en eucharistie pour des élections générales apaisées sereines et transparente, certains semblent ramer à contre-courant. La montée en puissance verbale du leader du Copil citoyen, Géoffroy Foumboula Libeka semble malheureusement y aller de cette option. Elle ne suscite guère d’enthousiasme à l’approche des élections générales du 26 août 2023.
Sa dernière sortie sur le Premier ministre devant le Secrétariat général du gouvernement serrait la goutte d’eau qui fait déborder le vase, selon le gouvernement. Dans ce dernier épisode de sa série de sa ‘’série de controverses’’, il s’en prend de manière virulente à ce dernier, tout en qualifiant les opposants de lâches.
Plus grave, « ce futur candidat à la députation a choqué en qualifiant cette fois ci de « tocards » tous les Gabonais qui pourraient être séduits par un programme autre que le tient notamment le projet d’Ali Bongo Ondimba, candidat à sa propre réélection. ». A ce qu’il semble, Géoffroy Foumboula Libeka ne souhaiterai pas voir un scrutin apaisé et laisser la volonté des urnes donner son verdict au soir du 26 août, s’indigne le gouvernement.
Morceaux choisis
Devant la cité des Nations Unies, le virulent membre de la société civil a réitéré ses propos menaçants en accusant les fonctionnaires de l’institution d’être complices et responsables de tout ce qui pourrait advenir. Mieux, à la suite de sa vidéo, il précise son intention de déverser dans la violence, si jamais ses revendications ne sont pas prises en compte par le Centre gabonais des élections. Dans sa stratégie, aussi légitime aussi légitime qu’elle puisse paraitre, Foumboula Libeka, semble avoir malheureusement choisi de recourir à l’injure, l’invective et la provocation.
Des interrogations
A la suite de ce qui précède, l’on est en droit de s’interroger sur les capacités et aptitudes Foumboula Libeka à jouer véritablement le rôle politique. Ces actions ne mettent-elles pas en lumière qu’il ne suffit pas d’avoir une notoriété sur les réseaux sociaux pour devenir un véritable homme politique. Par ailleurs, les tentatives de capitaliser sur le succès éphémère d’un gilet jaune, un symbole du mouvement de protestation en France, ou de multiplier les publications sur sa page Facebook ne sauraient se substituer à un programme politique solide et convaincant pour les Gabonais.
Ces événements semblent également révéler la nature profonde de Geoffroy Foumboula Libeka, « davantage enclin à engager des conflits avec tout ce qui se trouve sur son chemin plutôt qu’à développer un programme politique cohérent et à rassembler autour d’une vision commune ou d’un véritable projet de société. Sa tendance à réciter des articles de loi en vidéos ne suffit pas à faire de lui un homme politique ni un véritable leader capable de mobiliser ou de fédérer autour d’une cause d’envergure ».
Pour le gouvernement, il ne se fait donc le moindre doute que cette dernière sortie de Foumboula Libeka, qui aspire à solliciter les votes de ses compatriotes, lors de la prochaine législative, témoignent malheureusement de son incompétences en tant qu’homme politique. Et qu’enfin, sa propension à engager des débats stériles empreints de polémiques laisse entrevoir une méconnaissance des arcanes du débat politique de haut niveau, bien différent de l’atmosphère qu’il a l’habitude de côtoyer.