Le Plan d’accélération de la transformation lancé en 2021 à grande pompe par le régime déchu, pour la période (2021– 2023), est désormais relégué aux calendes grecques. Son destin, semble donc étroitement lié à celui de ses concepteurs.
Contexte oblige. Pour mener à bien leur programme de développement, les autorités de la transition viennent de produire un nouvel instrument, qui se veut un référentiel de développement sur lequel, sera basée la trajectoire que le pays compte emprunter pour les trois prochaines années, (2024-2026) indique-t-on. Il s’agit du Plan national de développement pour la transition (PNDT). Le PNDT est donc une nouvelle boussole de développement du Gabon.
Il a été conçu conformément aux très hautes orientations du président de la Transition, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema et sur les hautes instructions du Premier ministre de la transition, Raymond Ndong Sima et élaboré par le ministère de l’Economie et des Participations, sous le pilotage du ministre Mays Mouissi.
Le PNDT « prescrit une feuille de route claire, dont l’objectif d’améliorer la gouvernance de l’État, de restaurer la confiance du peuple gabonais et de jeter les bases d’un avenir plus stable, transparent et prospère pour la Nation ». Il s’agit, ajoute-on, « de prendre des mesures concrètes pour améliorer le bienêtre des populations ».
Ce document propose les orientations stratégiques du CTRI pour le Gabon. Il présente également les perspectives économiques, sociales et environnementales du pays. Tout comme il expose les opportunités, les défis ainsi que le besoin des financements.
Il s’articule autour de trois piliers : le développement des infrastructures stratégiques ; l’intensification de la stratégie de diversification de l’économie et enfin, la création d’un nouveau pacte social pour le développement inclusif. En plus de son appropriation, la réussite de ce plan dépend fortement des capacités à relever le défi de la mobilisation des ressources financières et de leur absorption dans un contexte économique et financier peu favorable.
A travers le PNDT qui vise à construire un modèle de développement basé sur le capital naturel, le ministère de l’Economie et des Participations mettra un accent particulier sur l’optimisation des ressources propres, l’exploitation des potentielles niches de financements bilatéraux et multilatéraux et l’exploration de la finance verte.
En définitive, le PNDT offre une opportunité unique de renouer avec une croissance inclusive et durable et de rendre notre pays plus attractif afin d’augmenter le volume des investissements dans les secteurs prioritaires identifiés comme principaux catalyseurs d’atteinte des Objectifs de développement durable.
4 388 milliards FCFA pour 242 projets
Contrairement au PAT qui s’évaluait à 3 000 milliards de FCFA pour 317 projets, le PNDT prévoit la mise en œuvre de 242 projets de développement dont les besoins en financements sont globalement estimés à 4 388 milliards FCFA.
La stratégie de financement du Plan national de développement pour la transition prévoit d’aligner tous les flux de financements possibles à mobiliser aux priorités et urgences nationales dans le respect des seuils d’endettement national (35% du PIB) et régional (70% PIB).
Elle repose sur la mobilisation de ressources propres à hauteur de 1777 milliards FCFA et prévoit le recours aux financements extérieurs à hauteur de 1 852 milliards FCFA. Les financements privés, à travers les PPP, sont estimés à 760 milliards FCFA.
La mobilisation des ressources propres se fondera sur l’optimisation des recettes hors pétrole et les efforts de réduction du train de vie de l’Etat. Le gouvernement de la transition ambitionne également de renforcer la mobilisation des ressources à travers le recours aux poches de liquidités sous exploitées telles que les financements verts et climatiques, la finance carbone, les fonds au titre de la responsabilité sociétale des entreprises, les dons.
Synthèse des options de financement du PNDT
Avec le ministère de l’Economie et des Participations.