Plongé dans le virtuel, cet exercice a permis à l’Aéroport international de Libreville de tester ses capacités de réaction face à un tel incident. Il a ainsi mis en alerte, tous les services de sécurité et des pompiers de la ville de Libreville, jusqu’au autorités judiciaires dont notamment le procureur du tribunal de première instance de Libreville.
Les hauts responsables de l’armée, de la gendarmerie, en passant par ceux des Forces de police nationales, de la Douane, des différents services médicaux d’urgence, des contrôleurs aériens, c’est-à-dire des équipes de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), sans oublier les scouts, ont été mis à contribution. Tout ce beau monde, chacun à son niveau s’est exercé à jouer sa partition à fond.
Pour les besoins de ce scénario, un état-major a été mis sur pied dans les locaux de l’Aéroport international de Libreville (ADL). Lequel état était en permanente connexion avec les équipes commises sur le lieu du drame. La presse a également été mise à contribution pour la communication en étroite liaison avec la cellule de crise.
Le responsable sécurité environnement de GSEZ AIRPORT, Arsène NDZIME revient sur le bien-fondé ainsi que ses principales articulations. « Comme le veut la réglementation, notamment le code de l’aviation civile, ou du moins le règlement aéronautique gabonais qui exige que les aéroports mettent en place des plans et des instruments d’urgence, nous avons procédé à travers cette simulation jauger nos instruments. C’est donc dans ce cadre, que nous avons, en collaborations avec les entités officiant sur la plateforme aéroportuaire ainsi que les entités externes, et le bureau enquête-accidents mis en place un comité, pour pouvoir organiser cet exercice », a-t-il expliqué.
Le but de cet exercice, a-t-poursuivi, « était de tester la réactivité de nos équipements d’urgence au niveau de plateforme aéroportuaire. Le scénario choisi consistait en un crash d’avion, un ATR 45 de la compagnie Air MATAMA, à Port-SAMANA avec à son bord, son 27 passagers et 3 membres de l’équipage, survenu à 100m après le portail d’urgence sud de l’aéroport. Il était donc question de voir comment les équipes d’urgence de l’aéroport en synergie des équipes d’urgence de la ville peuvent intervenir pour pouvoir sauver des vies ».
En conclusion, « L’exercice s’est bien passé. Tout le monde a joué sa partition convenablement. Il y a certes eu des manquements, c’était d’ailleurs le but de cet exercice, c’est-à-dire apprécier les écarts et autres manquements entre ce qui est écrit et la réalité sur le terrain. Cela, afin que puissions peaufiner et améliorer nos mesures de sécurité sur la plateforme aéroportuaire », a-t-il conclu.