Dans un contexte économique national et mondial peu favorable, le ministère de l’Economie arrive néanmoins à se frotter les mains. C’est le moins que l’on puisse dire, à la lecture du bilan des 365 jours de Mays Mouissi aux commandes du département ministériel.
Dans un volumineux rapport, il revient sur les principaux acquis de son management, depuis le mois de septembre 2023, date de sa nomination à ce mois de septembre en cours, non sans décliner les objectifs qui lui ont été assignés par les plus hautes autorités. Il s’agit notamment de l’accroissement des recettes fiscales et douanières pour augmenter le budget de l’Etat, afin de financer les dépenses sociales et d’investissement ; le retour de la confiance auprès des bailleurs de fonds internationaux, notamment ceux pour lesquels le Gabon était suspendu de décaissements avant le 30 août 2023.
A cela s’ajoutent la mise en œuvre d’une meilleure gestion de l’endettement public et l’apaisement du front social, ainsi que la modernisation du ministère en charge de l’Economie. Un an plus tard, 70 actions ont été réalisées en vue d’atteindre ces objectifs.
S’agissant particulièrement de l’accroissement des recettes fiscales et douanières, les indicateurs sont tous au vert selon ledit rapport. En effet, depuis le mois de septembre 2023, les objectifs assignés par la loi de finances aux services des impôts et des douanes en matière de collecte des recettes sont largement dépassés. Cette dynamique, impulsée par le Premier ministre, et mise en œuvre par le ministre de l’Economie est constante et traduit une amélioration de l’efficacité opérationnelle des services dédiés à la collecte.
Les résultats des mois de septembre 2023 à juillet 2024 de la Direction générale des impôts (DGI) et de la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI), auxquels il faut ajouter ceux de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), sont globalement satisfaisants.
Pour la période de septembre 2023 à août 2024, les recettes fiscales s’élèvent à un total de 1 122,89 milliards de FCFA. Tandis que les recettes douanières, s’élèvent quant à elles, à un total de 483,19 milliards de FCFA.
Pour ce qui est des recettes issues du contentieux douanier, depuis le 1er octobre 2023, les résultats au 10 juillet 2024, des opérations de contrôle effectués par la Direction des enquêtes douanières et du contentieux (DEDC) montrent un dépassement des objectifs assignés à la DGGDI auprès de 134 entreprises dont 28 dans le secteur pétrole, 19 dans les mines, 20 dans le bois et l’industrie du bois, 8 dans la construction et les travaux publics, 9 dans la distribution alimentation commerce général et 50 pour les secteurs divers.
Pour un objectif de 3 345 016 046 FCFA, la DEDC a réalisé au premier semestre 2024 des recettes recouvrées de 5 666 122 779 FCFA ; le niveau de réalisation, calculé sur la base des règlements transactionnels signés par les parties, est de 10 083 916 939 FCFA.
Il convient également de souligner que la DEDC va poursuivre les investigations sur les entreprises du secteur pétrolier dans la région de Port-Gentil. L’ensemble de ces opérations devrait permettre d’augmenter substantiellement le niveau de recettes douanières pour l’exercice 2024.
S’agissant des recettes issues des contrôles et inspections de la DGCCRF, la surveillance de marchés (pénalités des infractions relevées) affiche un montant de 304 995 561 FCFA ; les barèmes, conditions générales des ventes et prestations, 96 000 000 FCFA ; l’Autorisation de mise en consommation (AMC), 335 113 663 FCFA et enfin, des beaux traités ressortent un montant de 22 093 048 FCFA. Soit un montant global de 758 202 272 FCFA.