L’analyse de l’évolution de l’Indice composite des activités économiques (ICAE) produite par la BEAC pour la période du deuxième trimestre 2024 est enfin disponible. Selon ses termes, les activités économiques devraient continuer de s’accroitre au deuxième trimestre 2024, mais en s’accélérant.
Au cours de cette période sous-revue, les activités du secteur productif de la Cemac devraient demeurer dans une trajectoire haussière, soutenues principalement par les branches des hydrocarbures au Congo, au Gabon et au Tchad et des mines notamment le manganèse au Gabon.
Les activités des BTP devraient également soutenir l’activité, en raison de l’évolution favorable des investissements publics. De même, des bonnes performances seraient enregistrées au niveau des industries brassicoles, de la production d’électricité et de l’eau et des services marchands.
En outre, la demande intérieure devrait tirer profit d’une décélération attendue des tensions inflationnistes conjuguée avec la hausse des ressources des Etats à la faveur de l’exploitation des hydrocarbures. En revanche, les activités sylvicoles devraient continuer de reculer, en lien avec les prix encore élevés du gasoil et des nouvelles exigences règlementaires en faveur de la transformation des grumes dans la cadre des politiques de diversification des bases productives.
Enfin, les conditions climatiques difficiles et les problèmes infrastructurels, principalement le transport, devraient continuer à peser sur les activités des entreprises. Ainsi, au deuxième trimestre 2024, l’ICAE de la Cemac devrait progresser de 11,7 % en glissement annuel (après 10,0 % un trimestre plus tôt), contre 10,1 % au deuxième trimestre 2023.
Sur la base de ces éléments, la prévision en glissement annuel du taux de croissance du PIB réel de la Cemac devrait s’établir autour de 3,0 % au terme du deuxième trimestre 2024, contre 2,9 % au premier trimestre 2024, et 2,6 % un an auparavant.