En 2024 et 2025, la croissance économique devrait légèrement s’accélérer pour atteindre respectivement 2,8% et 2,9%, sous l’effet du dynamisme du secteur minier (nouveaux gisements de manganèse d’Okouma, d’Okondja) et l’impulsion des investissements dans les infrastructures publiques (transport, énergie, etc.). Ce rendu est de la Banque africaine de développement (BAD) dans son rapport pays 2024.
Dans ce sillage, l’inflation devrait se situer en dessous du seuil communautaire de 3% et atteindre 2,5% en 2024 et 2,3% en 2025, avec la politique monétaire restrictive de la Banque centrale. Le déficit budgétaire public devrait également s’accentuer davantage pour se situer à 1,1% du PIB en 2024 puis revenir à 0,7% en 2025, en raison de l’augmentation des dépenses de l’État (salaires, dépenses d’investissement public) sur la période.
Le solde du compte courant devrait s’améliorer par anticipation d’une hausse des prix des matières premières exportées (pétrole, manganèse, bois, etc.) pour atteindre -0,9% en 2024 et +0,5% en 2025.
S’agissant des risques macroéconomiques, les bonnes perspectives économiques pour 2024 et 2025 dépendront des capacités du gouvernement à corriger les déséquilibres budgétaires et à améliorer la mobilisation de ressources, tant au niveau interne, qu’externe.
Ainsi, les conditions financières internationales pourront affecter les capacités de l’État à mobiliser des capitaux sur les marchés régionaux et internationaux. La croissance à court terme pourrait être aussi influencée par la géopolitique au Moyen-Orient et par les politiques restrictives de l’OPEP+ qui affecteront le cours et l’offre du pétrole, dont dépend l’économie gabonaise.
Enfin, un choc sur les prix des matières premières exportées (pétrole, bois, manganèse) et une baisse de la demande de la Chine pourraient également affecter la performance macroéconomique du pays.