« Qui veut aller loin ménage sa monture ». C’est le moins que l’on puisse dire, avec la réception par l’Etat gabonais, d’une importante cargaison d’engins lourds pour les travaux routiers et agricoles, il y a quelques jours au Port d’Owendo.
Selon des sources gouvernementales, cette logistique vise à moderniser les infrastructures routières et à accélérer le développement des projets agricoles majeurs. Des projets initiés par le président de la République, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.
En effet, les engins lourds seront principalement utilisés pour la construction de la voie de contournement à Malibé 2, au Nord du Grand Libreville. Longue de plus d’une centaine de kilomètres, cette route partira du Cap Caravane à Owendo en passant par Bikélé, Nkok, et Andeme. Par ailleurs, une partie de ces engins lourds permettra de redynamiser les activités des subventions des Travaux Publics afin de garantir un meilleur entretien du réseau routier national.
Quant aux engins agricoles, essentiellement composés de tracteurs, ils joueront un rôle crucial dans la mise en œuvre de la politique agricole du Gabon, en contribuant notamment au développement du secteur et en renforçant la productivité des exploitations. Il convient de souligner qu’il s’agit là, d’une première livraison d’engins lourds et d’engins agricoles. Trois autres cargaisons sont encore attendues.
Pour la bonne gouverne, le développement des infrastructures est un chantier majeur pour les autorités de la transition gabonaise. Ce, du fait qu’il constitue un pilier essentiel pour stimuler la croissance économique et à l’amélioration de la qualité de vie des populations. La consistante enveloppe de près 499 milliards de FCFA allouée au secteur dans la loi de finances de 2024, témoigne à suffisance du rôle stratégique que joue le secteur. En effet, ce budget devrait permettre de l’amélioration des infrastructures de transports, secteur où le pays accuse encore un énorme retard. Sur un linéaire de 10 344km, seuls 2771 sont bitumés et 7572,5 non revêtues. La majorité du réseau reste en friche. Une situation qui obère gravement la déserte saisonnière de l’arrière pays.
S’agissant du secteur agricole, le montant du budget d’investissement de ce pan de l’économie de 5,5 milliards alloué dans la loi budgétaire de 2024 traduit tout simplement les grandes ambitions nourries dans ce secteur par le gouvernement de la transition. Il s’agir de le soutenir avec des consistants investissements dans les programmes agricoles durables, en modernisant les techniques de production, et en encourageants l’entreprenariat rural, afin de contribuer de manière significative à la sécurité alimentaire et à la création d’emplois.