Selon la Banque africaine de développement (BAD), le service de la dette a représenté 56,1% des recettes budgétaires en 2023 contre 43,7% en 2022 à cause du niveau élevé des refinancements des Eurobonds arrivant à échéance en 2025 et 2031.
En clair, le portefeuille de la dette est exposé aux risques de taux d’intérêt, de refinancement et de taux de change. La viabilité de la dette en 2023 s’est détériorée en raison d’un affaiblissement de la situation budgétaire et du resserrement des conditions financières internationales.
En outre, le pays éprouve des difficultés à assurer le paiement du service de la dette, avec des tensions dans la trésorerie, ce qui occasionne des arriérés auprès de la plupart des partenaires multilatéraux du Gabon.
Le 14 juin 2024, l’agence Moody’s a dégradé la note du Gabon de « Caa1 négatif » à « Caa2 » avec une perspective stable, en raison de la détérioration de la solidité budgétaire du pays et de l’accroissement des risques de liquidité. Les faiblesses en matière de gestion des finances publiques présentent des risques persistants pour le financement budgétaire et la mise en œuvre des programmes et réformes au Gabon.
Un assainissement budgétaire soutenu sera essentiel pour garantir la viabilité de la dette et ramener les besoins de financement à un niveau soutenable. Le gouvernement de transition en place à la suite du changement non constitutionnel d’août 2023 a déjà mis en place, des réformes pour relever le défi de la transparence budgétaire et un accroissement des recettes hors pétrole (opérationnalisation de la plateforme Digitax, compte unique du trésor, etc.)
Avec la BAD