Les nouvelles autorités gabonaises consolident leurs ambitions de positionner l’Etat au cœur de l’économie nationale. Après de nombreuses actions couronnées de succès, dont la plus emblématiques est le rachat de la société Assala Energy dans le secteur pétrolier, une autre action d’envergure vient d’être posée.
Il s’agit de l’acquisition de 50% des parts du capital social de la société Agro Business Group (ABG) anciennement Siat Gabon. C’est ce que renseigne le ministère de l’Economie et des participations dans un communiqué datant de ce 12 juillet 2024.
Ce deal qui avait été engagé sur instructions du président de la Transition, le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a été mis en œuvre par le ministre de l’Economie et des Participations avec la signature, le 24 Mai 2024, au nom de l’État Gabonais, d’un accord portant acquisition de 35%des actions du capital social de ladite société.
De manière spécifique, « Par l’effet de cet accord, l’État acquiert 2 590 000 actions représentant 35% du capital social de la société ABG, pour un montant d’environ quatre milliards de FCFA. Cette acquisition permet à l’État de désigner deux administrateurs au Conseil d’Administration de la société et ainsi, de participer à la gouvernance de celle-ci. Et qu’en contre contrepartie, la société ABG s’engage à : maintenir et moderniser son outil de production à l’intérieur du pays ; préserver environ 800 emplois directs sur les quatre sites (Bitam/Mitzic/Nsilé/Kango) ; apurer les arriérés de salaires et améliorer les conditions de travail de ses employés et accroitre la production », renseigne le ministère de l’Economie et des Participations.
Selon le gouvernement, « l’acquisition par l’Etat de plus d’un tiers du capital social de la société ABG est une opération qui participe à la mise en œuvre d’une meilleure gouvernance économique au profit de la population. Elle permet, en effet, de renforcer le processus de création de richesse dans le pays et de préserver de nombreux emplois ».
La société Agro Business Group (ABG) est spécialisée dans le développement et la gestion de projets agro-industriels au Gabon et à l’étranger. Selon des sources proches du dossier, la société a traversé une longue zone de turbulence dans laquelle l’avait plongée le déclin du cours du caoutchouc, et la concurrence déloyale accrue des huiles importées hors de la zone Cémac. Laquelle situation a fortement obéré ses capacités de production.