Les cadres de la sous-région sont en conclave depuis le 26 février, à Brazzaville, pour tenter de formuler les projets nationaux d’infrastructures télécoms et tant d’autres instruments de développement du secteur numérique.
L’événement rassemble les délégués des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et prépare la réunion des ministres des Postes et télécommunications. Durant deux jours, les participants vont passer au peigne fin le plan d’action consensuel de déploiement des infrastructures de communication électronique, les installations locales et leur cadre institutionnel de mise en œuvre.
L’Union internationale des télécommunications (UIT) est l’un des principaux partenaires qui accompagnent les pays dans la réalisation de leur plan d’action consensuel. Son représentant pour l’Afrique centrale et Madagascar, Jean-Jacques Massima-Landji, a levé le voile des enjeux majeurs liés aux retards pour l’harmonisation des textes de loi et l’érection d’un secteur communautaire compétitif et attractif.
Pour l’UIT, le plus urgent est de déverrouiller les blocages et établir des projets bancables dont les retours sur investissement peuvent être garantis afin d’inciter davantage d’investisseurs. « Il nous faut donc reconstituer un plaidoyer et réclamer une réelle volonté de changement ainsi que la transformation structurelle énoncée au plus haut niveau des Etats. Pour être bref, il nous faut aller au-delà de la volonté politique pour atteindre la volonté économique », a insisté Jean-Jacques Massima-Landji.
Même si le secrétariat général de la CEEAC s’est réjoui de constater des avancées dans certains Etats membres en matière de construction des infrastructures de base, l’organisation admet néanmoins deux difficultés, à savoir la sélection prématurée et une mauvaise préparation des projets d’interconnexion. La CEEAC devrait, pour cela, jouer le rôle de coordination auprès des Etats.
La République du Congo, l’un des Etats parties, veut jouer pleinement sa partition dans la concrétisation de ces projets intégrateurs. Selon les experts, ces assises viennent ainsi à point nommé pour permettre à la sous-région de s’approprier les méthodes et outils de valorisation de l’écosystème.
Car, la validation du plan d’action consensuel de déploiement des infrastructures constitue une étape importante dans la mise en œuvre des engagements des chefs d’Etat. dans ce cadre, le début des travaux des réseaux censés relier à la fois le Cameroun à la Centrafrique a été annoncé. Les activités à venir vont se dérouler dans le cadre d’un accord avec la Banque africaine de développement.
Alexandre Le-grand avec ADIAC